Pourquoi et comment adopter le slow content ?
La course à la production massive nous fait parfois oublier l’essentiel : créer des contenus qui ont du sens, qui informent, inspirent et marquent les esprits. C’est là qu’entre en scène le slow content.
Des millions de contenus sont publiés chaque jour sur internet, mais nos recherches semblent bien souvent nous conduire vers des contenus standardisés.
Avez-vous remarqué ?
Il suffit d’une simple recherche sur Google pour s’en rendre compte : aujourd’hui, la plupart des articles se ressemblent. Ils abordent les sujets de la même manière, suivant la même recette.
Nous en avons presque oublié la raison d’être de la production de contenus web : transmettre une information pour être lu, écouté, compris, et, éventuellement, choisi.
C'est dans ce contexte que le slow content émerge comme une alternative bienvenue.
Cette pratique marketing vise à réduire la cadence de production de contenus pour privilégier une approche plus réfléchie, et plus responsable.
Écrire dans l’esprit du slow content, c’est prendre le temps.
Le but ? Redonner du sens à nos contenus.
Ce qui prime, dans l’esprit du slow content, c’est la valeur ajoutée qu’un contenu apporte à ses lecteurs.
Créer moins, mais mieux
Le slow content repose concrètement sur trois piliers : il est utile, durable et raisonné.
Contrairement au snack content opportuniste, le slow content ne submerge pas l’internaute sous une masse de contenus. Il propose, au contraire, des informations choisies, de qualité.
Dans l’esprit du slow content, on ne produit pas pour Google, mais pour ceux qui nous lisent. L’objectif est de créer des contenus originaux, ciblés, engageants et pérennes.
Pour autant, le slow content ne se limite pas aux formats longs. L’idée est avant tout de prendre le temps, du recul, pour analyser et mettre en perspective.
Un contenu "slow" racontera qui vous êtes bien mieux qu’un contenu produit pour générer de bonnes statistiques. S’il répond (évidemment !) aux attentes des internautes, c'est pour les mettre en perspective avec ce que vous pouvez offrir. Pour une image de marque, c’est idéal.
Ainsi, un contenu "slow" c’est un contenu qui :
sert votre image de marque ;
est cohérent avec l’ADN de votre organisation ;
apporte une valeur ajoutée, quelque chose en plus par rapport à ce qui existe déjà sur le web ;
intéresse réellement votre public.
La politique du slow content vous pousse à vous interroger sur l’utilité de votre contenu. À raisonner et à prendre le temps d’étudier un sujet. Et, très vite, lorsqu’un internaute verra votre nom apparaître, il saura que votre contenu vaut la peine d’être lu.
Comprendre le paradoxe du slow content et du SEO
Malgré l'idée préconçue selon laquelle la production intensive améliore le référencement, soyez assuré que réduire la cadence de production de contenus ne vous voue pas à disparaître. S’il est nécessaire de publier régulièrement - Google aime les sites internet mis à jour, cela ne signifie pas qu’il vous faut publier quotidiennement.
Approfondir des sujets et prendre le temps de développer des idées peut en réalité améliorer le référencement de votre site internet. Un contenu informatif de qualité est l’occasion d’étoffer son champ sémantique et de travailler sur des expressions de longue traîne tout en évitant la cannibalisation de mots clés.
En plus, les moteurs de recherche valorisent de plus en plus les contenus qualitatifs. L'algorithme de Google devient chaque année un peu plus exigeant et pertinent. L’une de ses dernières mises à jour, Helpful Content, prône d’ailleurs les contenus utiles et informatifs, rédigés pour les lecteurs.
Mettre à jour ses contenus
Plutôt que de proposer sans cesse de nouvelles informations, de produire et de reproduire, pourquoi ne pas mettre à jour vos contenus existants, les développer et y apporter votre vision ?
C’est aussi ça, le slow content. Valoriser, optimiser et remettre au goût du jour.
Évidemment, pour mener à bien ce travail de "upcyclage", il faut bien connaître les contenus déjà publiés sur son site. Un inventaire de son patrimoine éditorial s’impose.
Cet audit sera l’occasion de procéder à un vrai tri et d’éliminer les contenus qui n’ont plus de raison d’être.
Il sera aussi l’occasion de faire évoluer les contenus les plus pertinents, en adoptant un nouvel angle, en les enrichissant et/ou en créant un nouveau format (un dossier en plusieurs parties, un livre blanc…).
Donner une seconde vie à ses anciens contenus, c’est vérifier leurs informations et les actualiser, mais c’est aussi leur donner une nouvelle chance de briller en SEO.
Produire responsablement
Au fondement même du slow content, se trouve un principe clé : la responsabilité.
Adopter le slow content c’est s’engager (un peu) dans une démarche de sobriété numérique. Ce n’est pas un secret : plus on produit, plus on pollue. Par contre, moins on publie de contenus, moins on fait marcher les serveurs.
Alors, même s’il est difficile de ne pas répondre aux sirènes de la profusion éditoriale, il est toujours possible de faire le choix de s'inscrire dans une démarche de responsabilité informative et numérique.
Choisir le slow content c’est aussi lutter contre les modèles actuels. Refuser la communication creuse.
C’est peut-être aussi un bon moyen de retrouver la confiance des internautes, trop souvent victimes de la surproduction de contenus à consommer.
Convaincus ?
Gardez à l'esprit que produire moins pour produire mieux nécessite une vraie stratégie, un persona étudié et établi, un calendrier éditorial bien pensé. En d’autres termes, une vision éditoriale et des orientations porteuses de sens.
Le slow content est au cœur de mes réflexions quand je crée un calendrier éditorial. Si vous souhaitez que je vous accompagne dans votre projet, contactez-moi.